Vers 1030, Gui l’Arétin (992-1033) perfectionne un système de notation prenant pour référence une puis deux lignes représentant un son fixe. Gui l’Arétin ajoute deux lignes, permettant ainsi davantage de précisions et une normalisation accrue dans la notation musicale et dans le résultat chanté. Une clef, répétée au début de chaque ligne, indique la position du do (clef d’ut) ou du fa (clef de fa), dont la position peut varier. A partir de cette indication, les autres notes sont déduites d’après leur hauteur relative par rapport à la clé. Les neumes ou groupes de neumes sont de forme carrée ou losange, selon leur longueur, et s’appliquent à une syllabe.
C’est à Gui l’Arétin que l’on doit également les noms des notes que l’on connaît aujourd’hui, comme il l’explique dans la lettre Epistola Guidonis Michaeli monacho, de ignoto cantu directa : le nom des notes actuelles est issu des premières syllabes de l’Hymne à Saint Jean-Baptiste, écrit par le moine lombard Paul Diacre au VIIIe siècle.
Ms. 334, fol. 4r. ©Herzog-August-Bibliothek, Wolfenbüttel