Durant les premiers siècles de l’ère chrétienne, la musique liturgique est fortement influencée par les traditions hébraïque et byzantine. La plupart des chants sont transmis par la tradition orale, et pendant longtemps la voix humaine est la seule source musicale acceptée dans les églises. Les premières notations musicales occidentales apparaissent au IXe siècle, dans un contexte d’efforts pour unifier la liturgie et les pratiques cultuelles, impulsé par le pape Grégoire le Grand (v.540-590) puis Charlemagne (v.742-814). L’écriture musicale se résume alors à des signes mnémotechniques, et se matérialise par des signes ajoutés au-dessus des textes à chanter. Les notes ne consignent clairement ni la hauteur, ni la durée, ni le rythme des notes : ce sont les premiers neumes.
Missale, fin du XIe siècle. Latin 12054, fol. 8r. ©Gallica